Ma vie de mangouste, ou presque... (episode II )
| toganim
Il y a un an, Robin vous avait transporté dans son monde, dans sa vie auprès des hommes. Il est de retour pour raconter la suite de ses aventures.
Ma vie de mangouste a été radicalement changée quand, tout jeune et abandonné, j'ai été pris en charge par une famille humaine. C'était il y a un peu plus de trois ans.
Mon âge est à l'heure actuelle un grand questionnement. Vieillir n'est jamais facile, mais vieillir quand tous les livres spécialisés vous donnent une espérance de vie maximale de quatre années, cela devient du suicide...!
Heureusement, mon espèce est assez mal connue et donc on ne peut pas trop se fier à ces documents. C'est que je me sens encore très jeune et que je veux en profiter.
Tout d'abord, ma relation avec ma famille d'adoption est exceptionnelle. Je les considère comme ma tribu de mangouste, même s'ils ne sont pas assez poilus à mon goût. Je vis avec eux du matin au soir et je ne vais même plus traîner dans le jardin ou parfois je grignotais des escargots et des insectes.
Je suis au régime viande blanche. Le poulet est mon péché mignon, je deviens dingue quand je renifle sa bonne odeur. Je suis très très gourmand ( et cela se voit...) j'adore le lait chocolaté, les chips ou les yaourts. Mais plus que tout, je suis accro à la chantilly. Quand je peux lécher une cuillère de ce délice, c'est le paradis sur Terre.
Par contre, je dois absolument vous faire part de mon dégoût et de ma colère depuis l'arrivée d'un certain TOTO, un rat de Gambie, dans la maison. Je ne suis pas raciste, mais un bon rat est un rat mangé. Comment voulez-vous que je partage ma demeure avec de la nourriture sur patte...?
Il y a toujours les deux chiens et ce chat que j'exècre. En vieillissant, je suis devenu un peu acariâtre. Je mords les pattes des chiens chaque fois que l'occasion se présente. Cela m'amuse de les rendre dingues et de filer sous un fauteuil, bien à l'abri pendant qu'ils grognent et aboient bêtement en cherchant à me déloger.
Cet été j'ai eu du mal à accepter l'absence de ma famille, partie en vacances. J'ai souffert d'une légère dépression qui m'a poussée à m'automutiler. C'était heureusement bénin et avec des soins et leur retour, tout s'est arrangé.
D'ailleurs, c'est pas le tout, je cause, je cause, mais j'ai aussi un câlin a faire. Alors je vous laisse et je cours dans le lit me faire gratouiller le ventre...
